15 February 2007

SUPERMAN RETURNS - Entretien avec John OTTMAN - Monteur et Compositeur

Un oiseau ? Un avion ? Non, c’est John Ottman !
Oui, parmi les compositeurs de musique de film, John Ottman est vraiment un superhéros ! N’écoutant que sa passion, il n’a en effet pas hésité à mettre tout son cœur et tout son temps dans la création de SUPERMAN RETURNS. Présent à toutes les étapes du processus, assurant de concert les fonctions de monteur et de compositeur, il a su faire totalement sien ce nouvel opus des aventures de l’homme à la cape rouge, au service d’une icône, d’un mythe qui a bercé sa jeunesse.
Fort de la confiance absolue du réalisateur Bryan Singer (X-MEN, X-MEN 2, LES 4 FANTASTIQUES), il a su faire de SUPERMAN RETURNS un film à la fois spectaculaire et humain qui s’intègre parfaitement dans la saga initiée en 1978.
Avec talent et modestie, John Ottman a su placer ses pas dans ceux du grand John Williams, pour mieux faire de SUPERMAN RETURNS un film et une musique qui sauront séduire tant les nostalgiques du regretté Christopher Reeves que les nouvelles générations.
C’est avec la simplicité et la générosité qui le caractérisent qu’il a accepté de répondre à nos questions, depuis les Warner Bros. Studios de Burbank.

WELCOME TO METROPOLIS

Qu'est-ce que cela fait de se retrouver dans les pas de John Williams?

Je me sens un peu plus rassuré aujourd'hui qu'à l'époque où nous en avons parlé pour la première fois ensemble, quand j'étais en Australie sur le tournage du film –il me semble que c'était il y a une éternité tant il s'est passé de choses depuis!- dans la mesure où je commence à voir le bout du tunnel! Je demeure néanmoins encore inquiet de la réaction des fans : c'est le genre de projet à propos duquel il y aura toujours des gens insatisfaits, certains voulant plus de John Williams, certains en voulant moins. Partant de là, je me suis concentré sur ce que je pensais être le mieux pour le film, avec un grand respect pour son héritage. C'est vraiment le film qui m'a dicté la conduite à tenir par rapport à la musique originale.


Que représente John Williams pour vous qui faites partie de la nouvelle génération?

Pour moi, John Williams –et Jerry Goldsmith- sont les dieux de la musique de film. John Williams était invité aux enregistrements, mais il était en Europe à cette époque et n'a pas pu venir. Dans un sens, je préfère car cela aurait été une source supplémentaire d'inquiétude pour moi. Il représente pour moi le summum de ce qu'il est possible de faire dans ce domaine. Ceci dit, Don Williams, son frère, était le percussionniste de notre orchestre et je ne doute pas qu'il lui a transmis ses impressions!

A l'époque de notre entretien à propos des 4 FANTASTIQUES, vous vous interrogiez sur l'éventualité d'utiliser ou non le thème principal du film original, et aujourd'hui, on s'aperçoit que vous en êtes à quatre thèmes de John Williams cités dans votre partition. Comme s'est passée cette évolution?

J'en ai parlé avec Bryan Singer et de mon côté je me suis dit que si j'étais un fan, je regretterais beaucoup de ne pas retrouver ce thème dans le nouveau film. C'est la même réflexion que j'ai eue à propos des autres thèmes. Pour ma part, j'ai été très déçu que les thèmes originaux ne figurent pas dans les versions cinéma des MYSTERES DE L'OUEST et de SPIDERMAN. Bryan a comparé cela à avoir un STAR WARS sans la marche Jedi. Par conséquent, c'est bien la marche originale que l'on retrouve au début de SUPERMAN RETURNS, avec la recommandation du réalisateur de ne pas y toucher. Nous avons donc été le plus fidèle possible dans notre interprétation du générique d'ouverture. Pour les autres thèmes, celui de Lois, celui de Krypton et le Leaving Home Theme, ce ne sont que de brèves allusions, mais je me suis dit que les fans apprécieraient.


Quelles furent les demandes particulières de Bryan Singer?

Il ne m'a demandé qu'une chose : "n'utilise aucun nouveau thème principal pour Superman, sinon je te tue!". Mais il prêchait à un converti. Cependant, l'utilisation du matériel d'origine ne fonctionnait pas tout le temps. Par exemple, l'utilisation extensive du thème de Lois faisait vraiment trop cliché. C'est la raison pour laquelle je n'en ai utilisé que des morceaux.

Vous n'en êtes pas à votre première collaboration avec Bryan Singer. Qu'est-ce que vous appréciez dans sa manière de travailler?


Il possède un excellent sens musical, même s'il a toujours peur que je m'éloigne trop de la partition temporaire qu'il s'est trouvée! J'aime aussi le fait qu'il ne vienne pas aux sessions d'enregistrement! Il me fait suffisamment confiance pour me laisser carte blanche. Il sait que la musique définitive ressemblera de très près à celle que je lui ai décrite et aux maquettes que je lui ai faites. A partir de là, il est très agréable pour moi d'avoir les mains libres pour agir lors des sessions et de lui permettre de vaquer à d'autres occupations sur le film.



Avez-vous fait des recherches particulières pour vous immerger dans cet univers?


Je n'en ai pas eu besoin car je suis un très grand fan. J'ai vu le premier film entre 30 et 40 fois et j'ai suivi tous les épisodes de la série des années cinquante lors de sa rediffusion quand j'étais enfant. Quant à l'album, j'ai dû l'écouter plus d'une centaine de fois! Il y a peut être des choses qui m'échappent encore du fait que je n'ai pas lu les comics, mais je pense que je maîtrise quand même pas mal le sujet!

LEAVING HOME

A part le générique d'ouverture, avez-vous été fidèle à l'orchestration originale?

Non, j'ai arrangé ces thèmes à ma façon, et je me suis beaucoup amusé à le faire. Ce sont des motifs très simples, par conséquent très faciles à adapter, en particulier celui de Lois, qui peut s'insinuer très aisément dans la partition.

Vous êtes parvenu à écrire une partition moderne tout en n'utilisant que des moyens classiques.

Tout ce qui est bizarre a été réalisé sur des instruments classiques. Prenez le motif de la kryptonite. Il s'agit tout simplement d'une flûte avec des clusters aux bois autour d'elle.



Comment avez-vous actualisé les orchestrations de John Williams?

Je ne me suis pas vraiment éloigné des partitions originales, mais je leur ai donné plus d'ampleur. En 1978, les pistes audio des films avaient une bande passante très réduite, ce qui fait que les orchestrations ne pouvaient explorer tout le registre de l'orchestre. Si par exemple on avait mis plus de basses, cela ne se serait pas entendu dans le film. Aujourd'hui, on dispose d'une bande passante beaucoup plus importante et j'ai pu à loisir renforcer les effectifs et explorer les extrêmes graves et aigus.



On ressent beaucoup d'émotion et de respect dans votre approche de ce film. Que représente Superman pour vous?


Parfois, on est tellement pris dans le processus que l'on compose sans même réaliser ce que l'on est en train de faire. Sur SUPERMAN RETURNS, un jour que je travaillais sur le film, j'ai fait un arrêt sur image et j'ai regardé le personnage dans son célèbre costume. Cela m'a frappé et je me suis dit : "c'est vraiment sur SUPERMAN que je suis en train de travailler. C'est vraiment quelque chose d'énorme!" J'ai alors ressenti toute l'importance de la tâche. Particulièrement aux Etats-Unis, c'est une icône de notre culture, c'est presque un dieu. Mais quand j'ai réalisé tout cela, je me suis dépêché d'essayer de l'oublier car la charge était trop lourde sur mes épaules. Je me suis donc retourné vers ce qu'il représentait pour moi, personnellement, et je dirai que l'image que j'en ai est celle certainement du héros le plus proche des gens que je connaisse. Il est d'une grande vulnérabilité dans sa vie privée. C'est un être seul, loin de ses origines et de ses semblables. Son histoire tient de la tragédie, et c'est ce qui me touche dans ce personnage. C'est ce que j'ai apprécié dans le scénario de ce film qui met l'accent sur cet aspect moins connu, moins héroïque et finalement plus humain de Superman. Ce Superman est vraiment mon Superman.


CAN YOU READ IN MY MIND? (LOVE THEME FROM SUPERMAN)

Comment se situe ce film à l'intérieur de la saga?


SUPERMAN RETURNS se déroule cinq ans après SUPERMAN II. Le film se situe donc dans les années 80, ce qui peut paraître surprenant à première vue, mais finalement le place dans la droite ligne de la saga classique. Après avoir découvert qu'il pouvait y avoir des survivants de Krypton dans l'univers, il retourne chez lui, et c'est ce voyage qui lui a pris cinq années. Pendant ce temps, le monde ne s'est pas arrêté de tourner. Lois s'est mariée et a eu un enfant, ce qui change beaucoup de choses pour le pauvre Clark, et pour Lois également.





Votre engagement se ressent dans l'énorme quantité de musique que vous avez composée pour ce film.


En effet, j'ai écrit plus de deux heures de musique, ce qui fut d'autant plus difficile que je suis aussi l'un des monteurs. Ce fut un emploi du temps de folie, comme si j'avais deux musiques de film à écrire en même temps! Des changements ayant lieu sans cesse, nous avons encore une session dans une semaine! De toute façon, si vous regardez le film original, ou si vous considérez le montage avec musique temporaire qui a été fait, vous vous rendez compte que ce genre de film demande toujours beaucoup de musique. Et encore, celui-ci ne fait que deux heures et demie. Songez qu'une première version allait jusqu'à trois heures!


Une partition conséquente, marquée par l'arrivée de nouveaux thèmes...

Pour ce nouvel épisode, j'ai écrit un thème spécifique pour Lex Luthor qui apparaît assez souvent tout au long de l'histoire, à mesure que se déroule le plan du méchant. Mais surtout, c'est l'aspect émotionnel que j'ai voulu souligner avec un nouveau thème pour Superman, un thème très tendre, plein de cœur et très introspectif, qui reflète cette solitude du héros répondant à la mission que lui a donnée son père, Jor-El. On le découvre notamment lorsqu'on retrouve Marlon Brando surgissant du passé pour donner des conseils à son fils. De plus, dans le film, Clark nourrit une affection particulière pour le fils de Lois car ils ont des points communs, et à mesure que le film avance, cela se manifeste par l'utilisation de ce même thème pour les relations entre cet enfant et Superman. La plupart du temps, c'est le pupitre des violoncelles seul qui déploie ce thème, avec parfois quelques chœurs tendres et un petit contrechant au piano.



L'interprétation de Brandon Routh vous a-t-elle inspiré en ce sens?

Absolument. Brandon a su faire de Clark un personnage très attachant. Il savait très bien qu'il y avait beaucoup de pression sur ses épaules –peut-être plus que tout autre : un nouvel acteur chaussant les bottes de Christopher Reeves, il savait qu'il était attendu au tournant et il a fait le maximum pour s'imprégner de ce personnage et dans le projet. Son interprétation correspond parfaitement à ce qu'on pouvait espérer. De plus, il s'est tellement investi qu'il est venu à trois ou quatre sessions et durant les pauses, il a joué –de la trompette pour les cuivres de l'orchestre. Ce n'est pas vraiment un grand musicien, mais nous nous sommes beaucoup amusés! Par contre, sa sœur, Sara, qui a aussi assisté à certaines sessions est une merveilleuse compositrice auteur et interprète folk.

Vous avec fait appel à deux chœurs pour votre partition. Commençons par le chœur mixte. Pouvez-vous nous en parler?

J'ai beaucoup utilisé de chœurs. Je me suis dit qu'ils pouvaient être aussi intéressant dans les moments héroïques que dans les moments plus introspectifs. C'est plus un besoin que je ressens qu'une nécessité sémantique dans le film, mais le fait est que cela apporte à Superman cette dimension quasi divine que nous évoquions tout à l'heure.

Il y a aussi un chœur de garçons.

Celui-ci n'intervient que dans deux morceaux mais c'est une façon pour moi d'associer musicalement Superman et le fils de Lois, conformément à ce lien qui existe dans l'histoire.



Nous vous retrouvons aujourd'hui alors que vous allez de nouveau entrer en studio pour une session exceptionnelle. Comment se déroule pour vous la production du film?

Nous avons enregistré le gros de la partition, mais même au dernier moment, des changements sont inévitables et il faut écrire de nouvelles musiques. C'est l'une des périodes les plus difficiles pour moi car je dois diriger le mixage final du film en studio pendant 12 à 14 heures par jour et quand je rentre chez moi épuisé, je dois encore écrire la musique pour de nouvelles séquences! Cette fois, il s'agit du nouveau prologue. L'original, avec la célèbre marche, a été supprimé et nous travaillons actuellement au nouveau, basé sur le thème de la planète Krypton. Et par-dessus tout, je dois aussi composer la musique d'une autre séquence qui vient d'être supprimée, qui n'avait pas de musique, mais qui va se retrouver dans le dvd… Déjà que je n'ai plus une minute à moi pour que le film soit prêt pour la sortie et je dois encore m'occuper du dvd qui sortira dans plusieurs mois! Il faut dire que c'est une séquence importante et qu'elle mérite vraiment une grande musique.

Dr. SUPER et Mr. OTT-MAN

Pouvez-vous nous parler de votre rôle en tant que monteur du film?

C'est un métier mal connu et pourtant passionnant. Ce que j'aime par-dessus tout, c'est que je fais ainsi véritablement partie des cinéastes. Si le réalisateur est à la tête de toute l'équipe, je sais que j'ai une vraie action créative moi aussi sur le film. Je pourrais même, si je le voulais, altérer certaines séquences pour faciliter mon travail de compositeur… mais je ne le fais pas car pour moi, les deux casquettes sont bien différentes. Et quand je porte celle de compositeur, je suis à fond dedans, au service du film, sans essayer d'en profiter.

Quelle action avez-vous concrètement sur le film?

Pour beaucoup de gens, le monteur, c'est simplement le gars qui coupe les rushes. Mais cela va bien plus loin. C'est vraiment l'un des membres principaux de l'équipe du film, ayant un vrai impact créatif sur le film, tout comme le rédacteur en chef porte la responsabilité d'un journal ou d'un magazine, de sa forme définitive. Quand vous avez des centaines de mètres de bobine, vous pouvez vraiment raconter toutes sortes d'histoires différentes à partir d'un même scénario. Vous construisez littéralement la façon dont l'histoire est racontée. J'aimerais tant pouvoir vous montrer à quel point c'est intéressant et créatif! Imaginez que chaque scène a fait l'objet de dizaines de prises différentes, c'est-à-dire des dizaines d'interprétations différentes de la part des acteurs, et ce sous une multitude d'angles différents. Le rôle du monteur est alors de choisir les meilleures prises, les meilleurs moments des acteurs et de les assembler pour donner l'impression d'un ensemble parfait. De plus, le monteur a la responsabilité de l'enchaînement des images, des plans de coupes, etc. En fonction de l'ordre dans lequel vous enchaînez les plans, vous pouvez donner un sentiment totalement différent par rapport à une scène. Vous conditionnez d'une certaine façon la manière dont un plan, une scène, vont être interprétés, lus par le public. Il s'agit donc non seulement de faire en sorte de choisir l'interprétation la plus efficiente des acteurs, les meilleurs plans pour la filmer, mais aussi les plans avant, pendant et après qui vont apporter un sens supplémentaire à cette interprétation, la mettre en contexte.


Vous dites que vous séparez nettement vos deux casquettes dans le travail, mais chaque expérience ne nourrit-elle pas malgré tout l'autre?

Je vous répondrai oui et non. Le bon côté, c'est qu'à travers mon travail de monteur, j'ai une réelle action, et donc une profonde connaissance de chaque personnage, de chaque personnalité, et cela nourrit tout naturellement mon approche de compositeur. D'un autre côté, les contraintes de temps que cette double casquette impose empiètent sur ma concentration en tant que musicien. Si je n'avais été que compositeur, j'aurais pu commencer à travailler plusieurs semaines en avance par rapport à ce que j'ai fait ici. Mais dans le même temps, je n'aurais peut-être pas saisi avec autant d'acuité tout l'intérêt et toute la profondeur des personnages de ce film. C'est un vrai dilemme et je n'arrive pas à me décider. C'est pourquoi je continue à faire les deux.

Quelle est votre scène préférée?

Il s'agit en fait d'une scène sans musique. C'est celle dans laquelle Lex Luthor explique son plan démoniaque à Lois sur son bateau. Ce n'est qu'un dialogue, mais il fut particulièrement intéressant à monter. Kevin Spacey l'a joué de tant de façons différentes, de sobre à démoniaque. Il y avait donc énormément de prises à gérer. Ce fut l'occasion pour moi de véritablement façonner le personnage et d'essayer dans une seule scène de donner une idée de toute l'étendue de la personnalité de Luthor. Pour la majorité du public, il s'agira simplement d'une personne parlant à une autre personne. Mais la réalité c'est que c'est un exemple caractéristique du pouvoir du montage et de sa magie. J'en suis très fier.



Qu'est-ce qui vous a le plus plu dans ce processus?

Certainement le travail avec mon orchestrateur et chef d'orchestre, Damon Intrabartolo. C'est mon meilleur ami. La plupart du temps, j'écris ma musique pour lui. J'attends sa réaction avec impatience et si cela lui plaît, il devient d'autant plus expressif sur le podium lorsqu'il dirige l'orchestre. Ce fut d'ailleurs le cas sur SUPERMAN RETURNS. Il faut dire que nous n'avons pas eu cinq ou six jours de session comme c'est le cas la plupart du temps, mais neuf ou dix sessions d'affilée. Tout ce travail et cette concentration, tout cela lui a un peu tapé sur le système et lui, d'ordinaire déjà très expressif, n'arrêtait plus de sauter sur le podium. C'était délirant! Cela me flatte d'autant plus quand il se donne à fond comme cela!

SUPER-X-MAN

Que pensez-vous de la sortie récente d'X-MEN 3, vous qui avez participé de près au deuxième épisode?

J'ai été très en colère quand j'ai appris que nous ne ferions pas le troisième opus. J'avais conçu la musique d'X-MEN 2 avec à l'esprit X-MEN 3. J'avais en quelque sorte semé les graines d'un futur développement qui nous semblait acquis, notamment en ce qui concerne Jean Grey. C'est un peu comme si tout ce travail sur les personnages avait été jeté à la poubelle. C'est extrêmement frustrant.

Vous avez participé à X-MEN 2, LES QUATRE FANTASTIQUES et maintenant SUPERMAN. Est-il facile de travailler avec des superhéros?

Finalement, oui. Je me sens plutôt à l'aise en leur compagnie. Prenez LES QUATRE FANTASTIQUES. On peut penser ce que l'on veut du film, et de son montage final qui a complètement saucissonné ma musique. Mais pour moi, ce fut un moment… fantastique. C'est un monde que j'aime beaucoup. Ce fut assez différent de SUPERMAN du fait du poids énorme qu'il représente dans l'inconscient collectif. Sur LES QUATRE FANTASTIQUES, je me suis vraiment beaucoup amusé et lâché. J'espère avoir l'occasion de pouvoir refaire un film comme cela prochainement.

A ce propos, pouvez-vous nous parler de votre prochain film, NIGHT AT THE MUSEUM?

Je viens seulement d'en lire le script, et c'est vraiment très drôle. C'est une sorte de JUMANJI. Après une longue année passée à me consacrer à SUPERMAN, cela me fait plaisir d'avoir à envisager quelque chose de beaucoup plus léger, voire burlesque. C'est l'histoire d'un gardien de nuit dans un musée qui voit tous ses pensionnaires prendre soudainement vie. Il lui revient alors de gérer cette folie et de tout garder, autant que possible, sous contrôle! Le film devrait sortir pour la Noël.

Et si vous aviez le choix total du film et du réalisateur, ce serait quoi et qui?

Une histoire d'amour très intimiste dans un champ de coquelicots! Quelque chose de très romantique, un peu à la John Barry. Une romance historique toute en douceur, qui prendrait le temps. Et comme réalisateur : Steven Spielberg!

Êtes-vous toujours sur les rangs pour L'ÂGE DE CRISTAL?

Il n'en est plus question pour le moment, et je dois dire que, quelque part, c'est un soulagement car je crois que je n'aurais pas pu enchaîner deux projets de Bryan de cette importance. Depuis que Bryan m'a appelé pour me dire qu'il allait faire SUPERMAN RETURNS, je n'ai pas arrêté. J'ai vraiment besoin de vacances!


Article réalisé en juin 2006

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